Construite à partir du milieu des années 1960 dans le cadre de la « Mission Racine », La Grande Motte est connue avant tout pour son architecture atypique. En effet, ses célèbres pyramides en font une ville unique. De nombreuses modénatures marquent les visiteurs et les invitent à faire preuve d’imagination.
Très présent en architecture, les modénatures désignent « tous les moyens utilisés pour animer une façade : éléments rapportés, motifs nés de la juxtaposition de divers aspects de surface, de vides et de pleins… Ce sont des éléments essentiels de la composition des façades » (DRAC Corse)
Une inspiration précolombienne
Tout d’abord, avant d’être nommé architecte en chef pour la construction de La Grande Motte, Jean Balladur a voyagé en Amérique Centrale, plus précisément au Mexique. Il s’est inspiré des pyramides Maya de Teotihuacán pour construire quelque chose de différent dans cette mission d’aménagement du littoral languedocien. Jean Balladur voulait que chacun interprète La Grande Motte à sa façon.
En conséquence, certaines pyramides possèdent de grandes ressemblances avec les temples qu’il a pu voir lors ses voyages. Effectuons un petit tour au centre-ville pour découvrir cela.

Le bâtiment « Les Incas » sont une représentation de temple qui ont pu exister quelques siècles auparavant. De plus, la couleur dorée-marron de ses murs contraste également avec les autres pyramides de la ville.
Un peu plus loin, une autre pyramide tronquée est inspirée du temple inca : le Reymar.

De forme triangulaire, elle se différencie des autres bâtiments du Front de mer avec ses étages séparés par des lignes horizontales marrons. En espagnol, son nom signifie roi de la mer.
Des modénatures qui rappellent aussi les vacances
Cependant, certaines pyramides au centre-ville sont célèbres grâce à leurs modénatures, sur le thème des vacances ! Sur le Fidji, pyramide emblématique et reconnaissable avec ses ouvertures bleues, nous pouvons distinguer une forme. Voyez-vous des lunettes de soleil ?

Enfin, allons devant la pyramide la plus connue : la Grande Pyramide. Sur sa façade, nous voyons quelque chose de féminin, qui rappelle les vacances. Au bas de chaque modénature, un bikini est visible. Certains y voient également des bas masculins ou féminins.

...mais aussi des visages !
Sur le quai d’Honneur, un bâtiment retient notre attention. Il fait un petit clin d’œil à l’Histoire. Le 24 octobre 1967, La Grande Motte est alors en pleine construction et accueille ce jour-là un visiteur prestigieux : le général De Gaulle.

Alors président de la République, il vient voir l’avancement des travaux. Son hélicoptère se pose à proximité de là où se dresse aujourd’hui le Commodore. Jean Balladur admirait le général de Gaulle, qui avait un grand nez. Mais c’était aussi un visionnaire. « Le Général avait du nez. Toute sa vie et toute son œuvre en témoignent » (J.Balladur). Les murs du bâtiment portent donc la forme du nez du Général, un hommage de la part de l’architecte.
Le Super Land
A l’entrée du Ponant, une envie de voyager ?
Sur les murs du Super Land, plusieurs visages ressortent pour faire les séparations de balcons. De couleurs différentes, mais une forme de visage, avec l’œil, un nez et une bouche. Beaucoup pensent directement à une allusion aux statues Moaï de l’Ile de Pâques.

Une identité maritime
Le Poséidon
Notre balade se poursuit au Couchant, avec une rencontre avec le bâtiment emblématique « Le Poséidon ». Réalisé par Jean Balladur et son fils Gilles, il règne sur le Couchant.

Ses modénatures quasi ovales laissent aux visiteurs la possibilité d’imaginer : œufs, écailles de poissons, lunettes ? Il n’a pas de bonne ou mauvaise réponse !
Son bonnet d’évêque sur son toit représente quant à lui un trident. Il illustre le nom du bâtiment, dieu grec des Mers, qui ne se séparait jamais de son trident !
Les Voiles Blanches
Au Centre-ville, peu après les Incas, un bâtiment attire rapidement notre attention. Les Voiles Blanches, dont la façade est constituée de petites modénatures triangulaires blanches. Il n’y a pas de symbolique derrière ce choix de design, mais on peut laisser son imagination faire le reste. Un sablier ? De multiples formes peuvent être créées à partir des triangles équilatéraux.

Le Jean Bart
Enfin, sur l’avenue Pierre Racine, visible depuis le Quai Pompidou, le Jean Bart inspire la mer. Jean Bart était un corsaire français au XVIIe siècle, travaillant pour le roi Louis XIV.

Les façades laissent apparaitre un lien avec le nom du bâtiment. Les triangles représentent un voilier, les petites lignes la mer, tel le corsaire Jean Bart qui prend la mer.
Il y a plein d’autres modénatures différentes et qui sont libres d’interprétation.
Et vous, quelle est votre modénature préférée ? N’hésitez pas à nous l’envoyer par photo sur Facebook ou Instagram !




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