Le rucher d’une dizaine de ruches est installé sur la presqu’île du Ponant, il participe évidemment à favoriser la biodiversité de ce bel espace naturel entre mer et étang et à accueillir des visites guidées pour tous ceux qui s’intéressent à la vie et à l’avenir des abeilles.
Aujourd’hui, en cette mi-août , nous allons faire la récolte …si récolte il y a !?
Les abeilles en danger
Car l’été a été terriblement dur : caniculaire, sans pluie, donc très peu de floraison, et les frelons asiatiques sont présents depuis le début de l’été. Dure vie que celle des abeilles depuis quelques années !
Nous ouvrons les ruches une à une pour diagnostiquer chaque colonie.
Le premier constat est assez pessimiste : plusieurs ruches, qui abritaient de belles colonies d’abeilles lors de notre visite début juillet, sont vides. Totalement vides.
Cet évènement est symptomatique : soit les abeilles ont été décimées en quelques jours par un mal mystérieux (ni traces, ni indices), soit elles n’ont pas travaillé et se sont laissées mourir de faim, soit elles ont abandonné leur ruche et sont parties vers une mort collective certaine.
C’est le sort de plus en plus fréquent des abeilles françaises. Disons pour simplifier qu’elles perdent à la fois leurs réflexes vitaux et leur boussole, du fait de trop nombreux perturbateurs extérieurs.
Le rucher
Revenons à notre rucher : quelques ruches vides certes, mais également quelques colonies bien en place. Plusieurs sont bien portantes mais n’ont pas stocké de miel ; donc pas de récolte sur ces dernières, et surtout la nécessité de commencer à les nourrir par des apports de sirop, sans quoi elles ne survivront pas à l’hiver.
Il reste deux ruches qui ont été assez fortes pour stocker du miel, il y aura donc quelques pots de ce délicieux miel des sables pour les gourmets. Nous le sortons de la ruche sous un franc soleil d’été, , à quelques mètres de la mer, sous des pins dont la résine embaume l’air chaud.
Les abeilles sont sages et se laissent manipuler de bon gré, les rayons sont lourds , d’un beau miel doré et lumineux , légèrement safrané. Il prend la lumière de façon presque magique.
Visiter un rucher est chose facile, à La Grande Motte, les apiculteurs sont toujours disponibles pour accueillir des visites pédagogiques , et tous les moyens sont mis en œuvre pour approcher la ruche sans danger : le visiteur choisit soit d’enfiler la tenue complète de l’apiculteur, soit plus simplement il s’abrite dans le tunnel de moustiquaire qui permet d’assister sans contrainte – et surtout en famille- à toute la séance .
La récolte
La récolte est faite : quelques kilos de miel pur vont rejoindre la miellerie , ils seront extraits des opercules dans la centrifugeuse à main, et seront mis en pots sous trois ou quatre jours.
Comment visiter un rucher, comment assister à une récolte de miel, et où goûter un « miel des sables », exceptionnel de finesse et de rareté : au rucher pédagogique de La Grande Motte !
Si vous êtes tentés, les sorties « happy culture » sont ouvertes à tous.
Et où acheter un pot de ce miel ?
A l’office de tourisme de La Grande Motte !
Pour plus de visites, rendez-vous ici !
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